FASHION STORIES – JACQUES FATH

A Gauche: robe d’après midi de la collection 1948. Jacques Fath parre les reins de « tralala »: poufs, noeuds et drapés. Coupe kimono. © Richard Dormer
Milieu: Jacques Fath procède à un essayage sur le mannequin Bettina en 1949 © André Ostier
Droite: Bettina présente le « chapeau de brigand clabrais » de la collcetion de printemps 1950. © Walter Carone

Hello guys,

I am going to talk to you about a happy and extravagant genius. But Jacques Fath was not only that: he was also a painter (thanks to his grandfather) and an amateur of acting. Mister Fath was said to be carefree and cheerful. His adventure starts in 1937, when he opens his couture atelier at the 32, Boétie Street -rue de la Boétie- in Paris. He is a real challenger and that’s what drove him to start in fashion: he began form nothing, only counting on his friends’ support. In 1941, thanks to the network he managed to build, he moved to François 1er street, in a bigger flat.

He is then directly noticed by new clients, and between 1942 and 1944, the number of employees at la Maison Jacques Fath doubles. Thanks to his success, he is invited during the WW2 to take part in the highly selective club of Maisons who are authorized to present their creations during official défilés, because the Vichy Government fosters the fashion industry.

Jacques Fath procède à un essayage sur le mannequin Bettina en 1949 © André Ostier

Je vais aujourd’hui vous parler d’un créateur heureux, extraverti, mais pas seulement : peintre (héritage d’un grand père paysagiste) et grand amateur de théâtre, on disait de Jacques Fath qu’il était festif, gai et insouciant. Son aventure commence en 1937, lorsqu’il ouvre sa maison de couture au 32, rue de la Boétie. C’est son esprit de challenge qui le pousse à se lancer : il se lance à l’époque à partir de rien et compte sur le soutien de ses amis et fidèles clientes pour suivre. En 1941, le réseau qu’il s’est construit lui permet de déménager rue François 1er, dans un appartement plus grand, où les mannequins ne sont plus obligées de « s’habiller entre 2 portes ». Il se fait tout de suite remarquer par une nouvelle clientèle : entre 1942 et 1944, le nombre de salariés de la Maison Jacques Fath double. Victime de son succès, il est pendant la guerre convié à intégrer le cercle très fermé des maisons de coutures autorisées à présenter des tenues lors de défilés officiels du régime, car le régime de Vichy soutient l’industrie française de la couture (et continuera d’ailleurs après la guerre, comme en 1952, lorsque l’état instaure une aide à la création couture de l’état face à disparition de maisons). Il s’installe enfin avenue Pierre Ier de Serbie et devient le voisin de Balenciaga. Si la conjoncture d’après-guerre est défavorable à l’industrie du luxe, elle se révèle favorable à la réussite de Fath.

Un croquis de Jacques Fath

He finally moves to Avenue Pierre de Serbie, in Balenciaga’s neighborhood (See the article about Balenciaga). If war obviously threatens the fashion industry, La Maison Fath thrives during this era. In 1941, the French Government implements a « ration card for garment », and our famous creative director becomes one of the 30 designers authorized to officially present their creations.

At that time, he starts to team with clothing manufacturer Joseph Halpert. He works between the US and France, but if in Europe, women rather wear heavier fabrics, they tend to wear more functional garment in New York. Jacques Fath’s creations are generally characterized by a singed waist and a wrapping on the shoulder. In 1951, he mates with big creators like Carven (and becomes a part of the “ group of the Five”) the with Pierre Balmain  with common collections, then ends up adopting a more industrial production. His brand then becomes « Université, prêt à porter de luxe ».

Robe d’après midi « jeux de dames » du frabriquant Perrot, capeline de la maison Esther Meyer. Cet ensemble fait écho aux recherches graphiques des couturiers contemporains comme Rochas ou Balenciaga. © Seeberger, Juin 1939

 En 1941, le gouvernement met en place une véritable « carte de rationnement du vêtement », et la Maison Jacques Fath accède au cercle très fermé des 30 maisons de couture autorisées). Il s’associe avec le confectionneur new yorkais Joseph Halpert. Officiant entre les deux continents, ses créations diffèrent entre Paris (tissus lourds et les drapés) et New-York (vêtements plus fonctionnels). Ses créations sont davantage caractérisées par une taille marquée, la présence d’un drapé retourné sur l’épaule, un pli central et des fronces ou encore des boutons apparents. En 1951/1952, il s’associe en avec grands noms comme Carven (formant ainsi partie du « groupe de 5 », groupe de 5 créateurs) puis Pierre Balmain (« groupe de 4 ») pour collections communes, puis finit par adopter un mode de production plus industrielle (avec l’utilisation de machines Singer). Il estampille alors ses pièces « Université, prêt à porter de luxe ».

Robe d’après midi de la collection d’automne 1954 présentée par Stella. Le musée Galliera conserve une pièce de ce modèle © Willy Maywald

Everyone recognizes mister Fath thanks to his continual smile and white tuxedo. He likes putting up parties and doesn’t hesitate a second to disguise himself, far from a discrete Cordobal (see the article about Balenciaga). He’s an actor too, who likes life. He enjoys using corsets in his creations in order to stress the cleavage out with shorter dresses and skirts, singed waists with sometimes bold patterns after 1954.

Robe d’après midi de la collection 1948. Jacques Fath parre les reins de « tralala »: poufs, noeuds et drapés. Coupe kimono. © Richard Dormer

On reconnait Jacques Fath à son sourire continuel et smoking blanc caractéristique. Il aime se mettre en scène (car naissance de la pub à grande échelle). Aussi acteur, gai, aime la vie. Loin d’un Christian discret ou d’un Cordobal sobre (voir article sur Balenciaga). Il aime utiliser des corcets, et met en valeur la poitrine, innovante (robe chasuble d’après-guerre), ses robes et jupes sont plus courtes que celles de Dior (celles de Fath arrivent au genou), tailles ceinturées, motifs, plissés ou drapés (au niveau de la jupe ou du décolleté), 47 en parallèle, lancement du New-Look par Dior avec la collection corolle, mais ce « flou look » s’essouffle en 54, relève par ST Laurent, Balenciaga, Chanel, Cardin. Guêpière de Rochas en 42, allongement des jambes.

Jacques Fath procède à un essayage dans son atelier

…c’était la sortie d’une époque de guerre, où les femmes portaient l’uniforme, et je dessinais des femmes fleur, aux tailles fines comme des lianes et aux jupes larges comme des corolles.

Christian Dior
Robe d’après-midi. Photographie publiée dans l’Officiel de la Couture, 1946. © Philippe Pottier
Crétaion pour Joseph Halpert de 1949 à 1952. Photographie anynome.
Robe du soir, 1950. Vogue © Irving Penn

Bettina présente le « chapeau de brigand clabrais » de la collcetion de printemps 1950. © Walter Carone

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